Les jardins de patou

Accroître la biodiversité

Les insectes dans le jardin

Un monde globalement perçu comme hostile

Sales petites bêtes

Le nombre de produits et de publicités qui existent pour vous expliquer comment vous débarrasser des araignées, des mouches, des guêpes, des fourmis, etc., prouve bien que les insectes ne sont vraiment pas les bienvenus dans l’environnement proche des humains. Ce monde qu’on ignore, qu’on piétine et le plus souvent qu’on ne veut même pas voir est pourtant essentiel à l’équilibre de l’ensemble de la biodiversité. Il va nous falloir corriger très vite ce mauvais réflexe qui consiste à vouloir systématiquement se débarrasser de ce qui nous dérange.

Dans la nature, les êtres vivants se dévorent entre eux. Dans la chaine alimentaire animale terrestre les insectes se situent à la charnière entre la microfaune des sols pratiquement invisible (vers de terre, acariens, bactéries…) et la chaine alimentaire animale « supérieure », plus connue et plus respectable pour la majorité des humains (les oiseaux, les mammifères, …). Préserver ce socle essentiel de la vie animale est pour moi l’urgence absolue , il contribue directement ou indirectement à la survie du reste des animaux, des végétaux et finalement des humains. Par analogie avec le rôle crucial du plancton pour les océans, les insectes et la microfaune sont indispensables à l’équilibre de l’ensemble de la vie terrestre. On commettrait une erreur majeure et irréversible en l’ignorant et en imaginant pouvoir s’en priver. On n’a pas forcément besoin de savoir à quoi sert telle ou telle espèce mais simplement avoir conscience que chaque insecte apporte sa contribution à l’équilibre naturel dont on dépend.

Cette photo d'un petit moucheron posé sur la pointe d'une épine d'ajonc symbolise à elle seule l'invisibilité et la fragilité du monde des insectes.

Quelques insectes privilégiés

Les papillons

La plupart des gens adorent les voir virevolter, pourtant les populations de papillons n’échappent pas à l’effondrement observé pour l’ensemble des insectes. Ils subissent comme les autres la dégradation globale du milieu naturel et la réduction très importante des espaces qui leur permettraient d’évoluer.

La coccinelle

A l’inverse de l’araignée la coccinelle bénéficie d’une image très positive, parfois même associée à des croyances religieuses (la bête à bon dieu). Ce petit insecte est un auxiliaire très précieux pour les jardiniers et producteurs de cultures bio, chacune de ses larves mange une énorme quantité de pucerons par jour. La plus célèbre des coccinelles est facilement reconnaissable à sa carapace rouge et à ses points noirs mais en réalité les coccinellidés sont une grande famille de plus de 3000 espèces à travers le monde dont environ une centaine en Europe.

L’abeille

L’abeille symbolise à elle seule le combat mené en faveur de la biodiversité. Elle est très souvent mentionnée lorsqu’on évoque les problèmes d’équilibres naturels parce que son activité et sa survie sont intimement liées à la qualité du milieu qui l’entoure. Sa présence en grand nombre du printemps à l’automne est un très bon signe de la qualité environnementale de votre jardin. Pour y parvenir, il faut assurer une source de nourriture sur toute la période d’activité extérieure des ruches entre mars et octobre. « Il suffit » d’identifier un grand de plantes mellifères, de connaitre leurs périodes de floraisons et ensuite de les implanter progressivement dans le jardin (bourache, phacélie, colza, …) ou de les laisser s’exprimer naturellement pour certaines (pissenlit, vesce commune, lotier, pâquerette, …).Voir le chapitre dédié aux plantes mellifères sur la page « végétation ».
En quelques années on y arrive et le fait de pouvoir observer une activité importante d’abeilles dans son jardin sur une période de sept à huit mois est une vraie satisfaction qui concrétise le long travail engagé. La seconde grande satisfaction est de constater que les conditions favorables à la présence des abeilles entrainent celle de bien d’autres polinisateurs et petits insectes. Une sorte de spirale positive qui s’enclenche et qui finit elle-même par induire des effets indéniables sur l’équilibre biologique global du jardin.

J’ai l’immense privilège d’avoir un ami apiculteur et de pouvoir l’accompagner sur les ruchers pour prélever le miel ou simplement réaliser les opérations de contrôle et de soins des ruches. En passant des heures à manipuler les ruches, les réhausses et les cadres au plus près des abeilles et en profitant des connaissances et des explications d’un professionnel, j’ai appris à mieux connaitre ce fascinant petit insecte. J’envisage à terme d’implanter une ruche ou deux et de pouvoir alors lui consacrer une page sur ce site.

CONSEILS & ASTUCES

Multipliez les zones enherbées et vous verrez rapidement apparaitre des espèces que vous ne pourrez jamais observer sur une pelouse bien tondue. Pensez également à implanter des plantes mellifères et des végétaux présents dans la nature de votre région (ajonc, genêts, lierre, ...).


Galerie de photos

(Photos prises exclusivement dans mon jardin)

(Cliquer sur l'image)

Les abeilles

Abeille / lavande
Abeille / thym
Abeille / pommier
Abeille / colza
Abeille / myosotis
Abeille / callicarpe de Bodinier
Abeille / pissenlit
Abeille / phacélie
Abeille / lotier des marais
Abeille / lotier bourache
Abeille / vigne vierge
Abeille / vipérine commune

les papillons et chenilles

Ecaille chinée
Piéride du chou
Vanessa cardui
Myrtil
Machaon
Fadet commun
Pararge aegeria
Le Paon du jour
Le cuivré commun
L'Etoilée
chenille du Machaon
chenille du Machaon

les bourdons

les mouches

Les punaises

Les libellules

Les fourmis

Les guêpes et syrphes

Syrphe du groseillier
Syrphe porte-plume

Insectes divers

Andrena humilis
Blatte des jardins
Cercopes
Cétoine doré
Chrysope verte
Cicadelle du rhododendron
Coccinelle
Cryptocéphale
Déraeocoris ruber
Doryphore
Gendarme
Mégaloceroea recticornis
Oedémère noble
Mélanopus
Téléphore fauve
Tenthrede de la rave
Phymatocera aterrima